vendredi 31 juillet 2009

Le jeûne du mois de Ramadan : Introduction

Louange à Dieu. Nous Lui demandons aide et pardon, et L’implorons de nous préserver du mal de nos âmes et des méfaits de nos actes. Celui qu’Allah guide dans la bonne voie, nul ne peut l’égarer, et celui qu’Il égare, nul ne peut le guider. Nous attestons qu’il n’y a nulle divinité digne d’être adorée si ce n’est Allah, et nous attestons que Mouhamad (psl) est Son serviteur et envoyé. Que Dieu accorde Son salut et couvre de Sa bénédiction celui qu’Il a envoyé en miséricorde pour l’humanité toute entière. Il l’a envoyé pour transmettre le Livre explicite et la religion droite, afin de sortir l’humanité des ténèbres à la lumière par la grâce de Son Seigneur, car Il est le plus Miséricordieux des miséricordieux.

Chers frères et sœurs en Dieu, comme vous le savez nous nous acheminons tranquillement vers le mois béni de Ramadan qui s’annonce à l’horizon. Nous pensons que tous les musulmans du monde entier attendent avec joie la venue de ce mois rempli de miséricorde et de pardon.
Cette année, nous avons décidé d’anticiper un peu sur ce mois, car nous s estimons que les musulmans doivent le préparer avec beaucoup de sérénité. Attendre que le Ramadan arrive pour parler des piliers du jeûne, de ses interdits, de ce qui l’annule ou de ce qui le rend valide, est certes une bonne chose, mais le faire avant est plutôt mieux. Nous devons prendre toutes nos dispositions avant le mois de Ramadan pour être fin prêt dès le premier jour. Ainsi, s’il plaît à Dieu, la plupart de nos prochains rappels porteront sur ce mois béni, à la lumière du Coran et de la sounna du prophète (psl). En Dieu nous demandons assistance.

Le terme « sawm » (jeûne) est le nom d’action du verbe samâ (jeûner). Il signifie s’abstenir d’une chose ou l’abandonner. Ainsi, le silence est un sawm, du fait qu’il implique l’abstention de parler. Quant à sa signification religieuse, c’est l’abstention totale d’aliments, de boisson et de relation sexuelle, de l’apparition de l’aube jusqu’à son coucher du soleil, à condition de l’accomplir en toute conscience et en ayant formulé l’intention d’en faire une adoration.

La prescription du jeûne de Ramadan est instaurée par le Coran et la Sounna du prophète (psl).
Allah dit : « Ô les croyants ! On vous a prescrit as-Siyâm (le jeûne) comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété » (S Baqara, V 183).
Il dit également : « Ces jours sont le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc, quiconque parmi vous est présent en ce mois, qu’il jeûne !» (S Baqara, V 185)
Il s’agit donc là d’un ordre émanant du Seigneur de l’univers.

Ces deux versets constituent une preuve claire que le jeûne du mois de Ramadan est obligatoire.
Le prophète (psl) l’a également confirmé dans sa Sounna, à travers des hadiths authentiques dont en voici quelques uns :

Le premier est un hadith rapporté par Oumar, communément appelé « le hadith de Djibril ».
Oumar Ibn Khattab raconte : « Alors que nous étions assis chez le Prophète (psl), un homme nous apparut. Ses vêtements étaient d'une blancheur remarquable et ses cheveux très noirs. Rien dans sa tenue ne laissait voir des traces de voyage et personne ne le connaissait. Il s'assit face au Prophète (psl), genoux contre genoux, posa les paumes de ses mains sur ses cuisses et dit « Ô Mouhamad, qu'est-ce que l'Islam ? » Et le Prophète (psl) répondit : « C'est que tu témoignes qu'il n'y a pas d'autre divinité qu'Allah, et que Mouhamad est Son prophète, que tu accomplisses les prières, que tu fasses l'aumône, que tu jeûne le mois de Ramadan et que tu fasses le pèlerinage au Sanctuaire d'Allah si tu en as les moyens ». L'homme répondit : « Tu as dit vrai ».
Nous nous étonnâmes alors de cet homme qui posait des questions au Prophète (psl).
Il demanda ensuite « Qu'est-ce que la Foi (Îmâne) ? »
Le Prophète (psl) répondit : « Que tu crois en Allah, en Ses Anges, en Ses Livres, en Ses Messagers, dans le jour du Jugement dernier et dans le Destin, bon ou mauvais ».
Il demanda ensuite : « Qu'est-ce que la Bienfaisance (Ihsâne) ? »
Le Prophète (psl) répondit : « Que tu adores Allah comme si tu Le voyais, car même si tu ne Le vois pas, Lui te voit ». Il s'informa : « C’est quand la venue de l'Heure ? »
Et le Prophète (psl) de répondre : « Celui qui est interrogé n'en sait pas plus que celui qui interroge ».
Il lui dit alors : « Dis-moi quels sont ses Signes ? » Le Prophète (psl) répondit : « C'est lorsqu'une esclave donne naissance à sa propre maîtresse, lorsqu'on voit les va-nu-pieds, les dénudés, les parasites et les bergers rivaliser en grandeur dans de grands édifices ».
Après ces paroles, l'étranger partit. Après un moment, le Prophète (psl) dit : « O Omar ! L'avez-vous reconnu ? » Nous répondîmes : « Allah et Son Prophète savent mieux que nous ». Alors le Prophète (psl) dit : « C'est Jibrîl : il est venu vous enseigner votre religion » (Boukhari).

Selon Abdoullah Ibn Oumar, Le prophète (psl) a dit : « L’Islam est fondé sur cinq piliers : Témoigner qu’il n’y a point de divinité à part Allah et que Mouhamad est Son Messager, accomplir la prière rituelle, s’acquitter de l’aumône légale, jeûner le mois de Ramadan et effectuer le pèlerinage » (Mouslim)

Ces deux hadiths constituent également une preuve que le jeûne du mois de Ramadan est un pilier de l’Islam. Jeûner le mois de Ramadan est donc une obligation qui fait partie des évidences religieuses. Celui qui nie cela est tenu pour mécréant, tel est l’avis unanime des savants.

A suivre . . .

Paix sur vous

vendredi 24 juillet 2009

Quelques rappels sur la prière du vendredi

Le vendredi est un jour spécial pour tous les musulmans qui doivent lui accorder une importance particulière. Le seul fait qu’une sourate du Coran porte son nom montre que ce jour n’est pas ordinaire. Le prophète (psl) a dit, d’après Abou Houreyra, que « le meilleur des jours dès le premier lever du soleil sur ce monde d’ici bas est le jour de vendredi pendant lequel, Adam a été créé, est entré dans le Paradis, duquel il a été repoussé. En outre, l’heure de la fin de ce monde n’aura lieu qu’un vendredi » (Mouslim)

Cette journée du vendredi comporte une prière qui est obligatoire pour tout musulman, mâle, pubère, résident, saint de corps et d’esprit. Son caractère obligatoire est relayée dans le Coran en ces termes : « ô vous qui avez cru ! Quand on appelle à la Salâ du jour du Vendredi, accourez à l’invocation d’Allah et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si vous saviez » (S Djoumou’a, V 9)

Le mot négoce employé dans ce verset ne signifie pas seulement commerce, mais toute activité génératrice de revenue doit être arrêtée pour effectuer la prière et toute transaction effectuée durant cette période devient illicite, selon le dire de la plupart des savants.

Le prophète (psl) a même proféré des menaces graves à l’endroit des musulmans qui ne se rendent pas à cette prière du vendredi sans motif valable. A ce propos, Abou Houreyra et Abdoullah Ibn Omar rapportent qu’ils ont entendu le prophète (psl) dire, du haut de sa chaire :
« Certes, quelques gens doivent cesser de renoncer à l’accomplissement de la prière de vendredi, sinon, Allah fermera leurs cœurs contre toute bienfaisance, puis ils seront du nombre des distraits » (Mouslim)

Plusieurs mérites de cette prière du vendredi ont été rapportés dans les hadiths du prophète (psl), parmi lesquels on peut citer :

Selon Abou Houreyra, le prophète (psl) a dit : « Celui qui s’est lavé puis est allé à la mosquée pour la prière du Vendredi, accomplit ce qu’il peut accomplir en prières (surérogatoires) et a écouté en silence le sermon de l’imam, Dieu l'absout de tous les péchés commis depuis le Vendredi précédent et en y ajoutant trois jours » (Mouslim)

Dans la version de Boukhari, selon Salman , le prophète (psl) a dit: «Quand un homme prend un bain le Vendredi, se débarrasse autant que possible de toutes ses impuretés, se parfume (ou touche au parfum de sa maison), puis sort vers la mosquée en évitant de ne pas passer entre deux compagnons, fait les unités de prière que Dieu lui a pré-écrites et écoute attentivement l'Imam quand il parle, il est automatiquement absous de tous les péchés qu'il a commis entre ce Vendredi et le précédent». (Boukhâri)

Il faut noter que le lavage avant la prière du vendredi est obligatoire pour tout musulman avant de s’y rendre, conformément à la parole du prophète (psl) qui dit, d’après Abou Said Al Khoudry : « chaque homme pubère doit se laver le jour du vendredi » (Mouslim)

Selon Abou Houreyra, le prophète (psl) a dit: « Celui qui a pris Vendredi un bain rituel, puis est allé aussitôt après à la mosquée, c'est comme s'il avait sacrifié un chameau. S'il y est allé à la deuxième heure, c'est comme s'il avait sacrifié un bœuf. Si c'est à la troisième, c'est comme s'il avait sacrifié un mouton cornu. Si c'est à la quatrième, c'est comme s'il avait sacrifié une poule. Et si c'est à la cinquième, c'est comme s'il avait offert un œuf. Des Anges se trouvent à la porte de chaque mosquée et inscrivent les noms de ceux qui y entrent par chronologie. Une fois que l'Imam sort de sa loge et monte sur sa chaire, les Anges (qui enregistrent les arrivants à la mosquée) plient leurs registres et entrent à la mosquée pour écouter le sermon de l’imam et les évocations de Dieu » (Mouslim)

Remarque

Les heures dont parle ce Hadith ne sont qu'une façon de parler et il s'agit en réalité de simples moments ne dépassant pas le quart d'heure, selon l’avis de certains savants

Selon Abou Houreyra toujours, le prophète (psl) a dit à propos du Vendredi: « II y a en ce jour une heure. Si un Musulman s'y trouve par hasard debout en prière, demandant à Dieu quelque chose, Dieu la lui donne sûrement». (Mouslim)

D'après Abou Bourda, le fils de Abou Musa Al Ash'ari, Abdullah Ibn Omar lui a dit: «As-tu entendu ton père rapporter un Hadith du Messager de Dieu (psl) concernant l'heure du Vendredi où les prières sont particulièrement exaucées?». Il dit: «Oui, je l'ai entendu dire: «J'ai entendu le Messager de Dieu (psl) dire: «Cette heure se trouve entre le moment où l'Imam s'assoit sur sa chaire et la fin de la prière du Vendredi». (Mouslim)

Mais les savants ont divergé sur cette heure d’exaucement des prières en ce jour de vendredi, et plus de quarante hadiths ont été rapportés à ce sujet. Pour certains, c’est au moment du lever du soleil, pour d’autres, c’est lorsque l’imam se met sur sa chaire jusqu’à la fin de la prière, pour d’autres encore, c’est entre la prière de l’Asr et le coucher du soleil, etc.
Ce qu’il vient de faire pour le musulman, c’est de passer toute cette journée en prières et invocations, il rencontrera alors à coup sûr ce moment d’exaucement.

Selon Aws Ibn Aws, le prophète (psl) a dit: « Parmi vos meilleurs jours est le vendredi. Demandez-y abondamment pour moi la bénédiction de Dieu, car vos prières pour moi me sont présentées (dans ma tombe)». (Abou Daoud)

Règles à observer le jour du Vendredi :

- se préparer dès jeudi en lavant ses vêtements et son corps.

- se laver dans la matinée du vendredi conformément à ce qui est rapporté dans les deux
recueils authentiques (Boukhari-Mouslim) et ailleurs.

- se parer en nettoyant ses vêtements, en coupant ses ongles, en utilisant du siwâk (cure-dents), etc. Il convient également de se parfumer et de mettre ses meilleurs vêtements. Dieu dit à ce propos : « Ô enfants d’Adam, dans chaque lieu de Salâ portez votre parure (vos habits) » (S A’raf, V 31).
Le meilleur habit le jour du Vendredi est le blanc, conformément à la parole du prophète (psl).
D’après l’Imam Ahmad dans son recueil El Musnad, selon Samura ibn Jundub, le prophète (psl) a dit : « Habillez-vous en blanc, car c’est plus pur et très embellissant, et habillez-en vos morts. » (Ahmad)

- celui qui se rend à la mosquée doit marcher lentement, avec recueillement et formuler l'intention d'observer dans la mosquée une retraite spirituelle jusqu'à sa sortie.

- le fidèle ne doit pas enjamber les rangs et se placer entre deux personnes assises sauf s'il voit devant lui un espace libre.

- il ne doit pas passer devant un orant (quelqu’un qui prie).

- il doit rechercher le premier rang sauf s'il y voit ou y entend quelque chose de répréhensible.
C’est alors une excuse suffisante pour se mettre un peu en arrière.

- il ne doit pas s’asseoir avant de prier deux Rakkats, même s’il trouve que l’imam fait son sermon sur la chaire. Jabir Ibn Abdoullah a dit : « Un homme arriva au moment où le prophète (psl) était en train de faire le sermon du vendredi aux fidèles et s’assit. « As-tu prié ? lui demanda le prophète (psl) – Non, répondit l’homme – « Lève-toi et fait deux raka’at. »
Selon Abou Qatada, le prophète (psl) a dit: «Lorsque l'un de vous entre dans la mosquée, qu'il fasse deux raka'ts avant de s'asseoir ». (Boukhari, Mouslim)

- il doit cesser de faire des prières surérogatoires, de lire le Coran et de s'adonner au zikr dès l'apparition de l'imâm. De même qu'il doit répondre au Muezzin et à écouter le prône.

- après la prière, il doit retourner à son travail, conformément à la parole d’Allah : « Une fois la prière terminée, dispersez-vous sur terre, recherchez quelqu'effet de la grâce d’Allah et invoquez beaucoup Allah, peut-être récolterez-vous le succès » (S Djoumou’a, V 10)

- de retour chez lui, il est recommandé d’effectuer deux Rakkats en prière surérogatoire. A ce propos, Abdoullah ibn Omar a dit : « après la prière du vendredi, le Messager d'Allah (psl) ne priait qu’après avoir quitté la mosquée. Il faisait deux raka’at dans sa maison »
(Ashabou Sounane)

- Multiplier en ce jour les prières sur le prophète (psl) est aussi fortement recommandé et celui qui peut terminer la journée du vendredi en zikr et invocations, qu’il le fasse.

Qu’Allah nous aide à observer le jour du vendredi conformément à la Sounna du prophète (psl), et qu’Il y accepte nos œuvres.

Paix sur vous

lundi 13 juillet 2009

Quelques rappels sur la prière


Il est un devoir pour tout musulman de veiller à ce que sa prière soit valide, car c’est une des conditions de son acceptation. La prière réunit à la fois des conditions et des piliers. Il y a une différence entre une condition et un pilier, si bien que les deux doivent être réunies pour que l’acte d’adoration soit accompli parfaitement. Ce qui les distingue est que la condition est en dehors de l’acte d’adoration (exemple : les ablutions sont une condition) alors que le pilier est dans l’acte d’adoration (exemple : la prosternation ou la génuflexion sont des piliers de la prière).

I – Conditions de la prière

Les savants sont unanimement d’accord sur les 5 conditions suivantes pour que la prière soit valide :

- Entrée de l’heure (chacune des 5 prières canoniques a une heure de début et de fin)

- Purification des deux états (grande ou petite ablution)

- Propreté de l’endroit, du vêtement et du corps

- Couvrir ses parties (Awra) ; l’homme doit couvrir au moins les parties de son corps situées entre son nombril et ses genoux. Pour la femme, tout le corps doit être couvert à l’exception du visage, des deux mains et des pieds. Pour certains savants, même le visage doit être couvert lorsque la femme est en présence d’un homme qui lui est étranger.
Allah est le plus Savant.

- L’orientation vers la Qibla. Celle-ci peut être déterminée à l’aide du soleil, la lune ou de l’étoile polaire. D’autres moyens existent de nos jours (boussole, montres et autres gadgets).

On rajoute à ces 5 conditions 3 autres qui sont :

- Etre musulman (on ne demande pas à un mécréant de prier)

- Etre pubère (la prière n’est pas obligatoire pour l’enfant, mais le prophète (psl) a, dans un hadith, recommandé de l’y initier dès l’âge de sept ans et de le fouetter à partir de dix ans s’il refuse de prier)

- Etre lucide (le fou est exempté jusqu’à ce qu’il retrouve la raison)

II- Résumé de la prière

Les savants ont divergé sur certains points de la prière du fait que certains hadiths rapportés sont considérés comme authentiques pour certains et faibles pour d’autres. C’est pourquoi nous ne jugerons pas pour donner raison à un groupe au détriment d’un autre, mais nous nous contenterons simplement de signaler qu’il y a divergence des savants sur certains points.
Dieu est le plus Savant et IL nous le rappelle dans le Coran :
« Dieu jugera ce sur quoi ils divergeaient le Jour de la Résurrection» (S Baqara, V 113)
Il faut noter cependant que les divergences des savants portent sur les actes dit de Sounna, mais ils sont tous d’accord sur les actes obligatoires.

1- Quand le prophète (psl) voulait prier, il se dirigeait vers la Qibla et mettait une soutra devant lui (certains affirment qu’elle est obligatoire, d’autres que c’est juste recommandé). Mais le premier avis semble l’emporter en raison de l’authenticité des hadiths rapportés là-dessus.

2- Il formulait l’intention d’accomplir telle prière (l’intention se formule dans le cœur et non à la langue comme on le constate parfois chez certains musulmans.)

3- Il ouvrait sa prière par « Allahou Akbar » en levant ses mains de sorte que ses paumes soient en face de la Qibla. Les doigts de ses mains étaient soit à la hauteur de ses oreilles, soit à la hauteur de ses épaules ou entre les deux.

4- Il posait ses mains sur sa poitrine, la main droite sur la main gauche. De nombreux hadiths authentiques ont été rapportés dans ce sens. Parmi eux, ce hadith de Wâ’il Ibn Hujr et Qubaysah Ibn Hulub At-Tâ’îy selon son père, que le prophète (psl) plaçait les mains sur la poitrine, en posant la main droite sur la main gauche, le poignet et l’avant-bras
(rapporté par Ibn Khouzayma).
Dans la version de Boukhari, Sahl Ibn Sa’d rapporte qu’on recommandait aux musulmans de poser la main droite sur le bras gauche pendant la prière (Boukhari).
D’après Ibn Abbass, le prophète (psl) a dit : « il nous a été donné, nous l’ensemble des prophètes, l’ordre de retarder le repas précédent immédiatement le début du jeûne, de hâter la rupture du jeûne, et de tenir notre main gauche dans notre main droite pendant la prière »
(Ibn Hibbane)
C’est l’avis de la majorité des compagnons et de leurs successeurs. C’est aussi ce que Malick a mentionné dans son Mouwatta.

5- Puis il regardait devant lui (là où il se prosterne)

6- Puis il récitait des invocations d’ouverture (multiples et diverses). Parmi elles, on peut citer par exemple :
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« Allahouma ba'id bayni wa bayna khataa-yaay kama ba'adta baynal mashriqi wal maghribi
Allahouma naqqini min khataa-yaay kama younaqath-thawboul ab-yadm minad-danass
Allahoum-maghsilni min khataa-yaay bith-thalji wal maa-i wal barad »

Ce qui signifie :

« Ô Allah ! Eloigne de moi mes péchés comme tu as éloigné l’orient de l’occident. Ô Allah ! Purifie-moi de mes péchés comme on nettoie le vêtement blanc de sa saleté. Ô Allah ! Purifie-moi de mes péchés avec l’eau, la neige et la grêle» (Boukhari, Mouslim).

Parfois aussi, il récitait cette autre invocation :
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« Subhanak Allahumma wa Bihamdik wa Tabaraka-Smuk, wa Taâala Jadduk wa la Ilaha Ghayrouk »
Ce qui signifie :

« Gloire et pureté à Toi, ô Allah, et à Toi la louange. Que ton Nom soit béni et Ta Majesté soit élevée, et il n’y a pas d’autre divinité [digne d’adoration] en dehors de Toi »
Puis il demandait la protection d’Allah contre le diable (A ouzou Billahi
Minacheytani
Radjim) .

7- Puis il récitait la Basmala (Bissmillâhi Rahmani Rahim) et la disait à voix basse. D’autres affirment qu’il le disait à voix haute. Mais le premier avis semble l’emporter en raison de la variété des hadiths rapportés dans ce sens. Allah est le plus Savant.

8- Puis il lisait la Fatiha verset par verset (lentement et clairement)

9- Il disait « Amine » à voix haute et le prolongeait (Madd)

10- Puis il récitait après la Fatiha, une autre sourate (parfois longue, parfois courte). Pour les prières de Soubh, Maghrib et Icha, il récitait à voix haute les 2 premiers Rakkats, de même que les prières de Vendredi, des 2 fêtes (Korité et Tabaski), de la pluie et de l’éclipse.

11- Puis les 2 derniers Rakkats sont toujours plus courts d’environ moitié que la durée des 2 premières ( ou le temps de lire 15 versets) ou parfois il récitait seulement la Fatiha dans les 2 derniers.

12- Puis il se taisait 1 peu avant la génuflexion. Ensuite il levait les mains et faisait le Takbir et s’inclinait.

13- Il posait ses mains sur ses genoux, écartait ses doigts et tenait fortement ses genoux avec ses mains comme si il les attrapait ; et il ne collait pas ses coudes à son corps ; il tendait son dos et le tenait droit au point que si on versait de l’eau sur son dos, il stagnerait.
Il avait la quiétude (ceci est 1 pilier de la prière). Il disait « Soubhâna Rabbiyal Azim « (3 fois) Il ajoutait parfois « Wa Bi Hamdihi » . Il disait de temps en temps d’autres invocations.
Il a interdit de réciter le Coran pendant le Roukoû’ et la prosternation.

14- Puis il se redressait et disait :
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« Sami Allahou Limane Hamida » (Allah a entendu celui qui L’a loué ).
Puis il disait :
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« Rabbanâ wa laka-lhamd » (Ô Allâh, Louange à Toi)
Parfois il ajoutait d’autres invocations comme celle-ci :
http://www.sajidine.com/les-piliers-de-lislam/salat/images/rabana_hamde2.gif « Rabbana wa lakal-Hamd Hamdan Kathiran Tayyiban Mubarakan fih, Mil’us-Samawat wa Mil’ul-‘Ardh wa Mil’ ma baynahuma wa Mil’u ma Shi’ta min Shay’in baâd »

(Notre Seigneur, à Toi la louange, une louange abondante, pure et bénie, qui remplit les cieux et la terre et ce qu’il y a entre les deux, et qui remplit tout ce que Tu voudras au-delà de cela)
.

15- Puis il faisait le Takbir et se prosternait ; il avançait ses mains avant ses genoux au sol.

16- Il s’appuyait sur ses paumes ouvertes, les doigts serrés (contrairement au Roukou où ils étaient séparés) et les dirigeait vers la Qibla. Parfois ils sont au niveau de ses épaules ou ses oreilles. Il se prosternait avec le front et le nez. Il a dit : « J’ai été ordonné de me prosterné sur 7 os » ; le front et le nez font 1 seul. Il disait : « Point de prière pour celui qui n’a pas touché le sol avec son nez ». Si le nez n’a pas touché le sol, la prière est nulle et non avenue.

17- Il était apaisé dans sa prosternation. Il disait :
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« Soubhana Rabiyal A’la » (Gloire et pureté à mon Seigneur le Très Haut) et ajouter d’autres invocations. Il a demandé aux compagnons d’y multiplier les invocations car c’est le moment où le serviteur est le plus proche de Son Seigneur.
Ses deux pieds sont joints, comme le montre l’image ci-dessous :

Puis il faisait le Takbir et s’asseyait ; il allongeait son pied gauche et dressait son pied droit et dirigeait ses orteils vers la qibla, comme la figure ci-dessous :

et disait :
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« Rabbi Ghfir-li, Rabbi Ghfir-li, Rabbi Ghfr-li, Allâhumma Ghfir-li wa-Rhamni,
wa-Rzouqni wa ‘Afini wa-Hdini wa-Jbournî »

(Seigneur, pardonne-moi, Seigneur, pardonne-moi, Seigneur, pardonne-moi. Ô Seigneur, pardonne-moi, accorde-moi Ta miséricorde; accorde-moi ma subsistance et le salut, guide-moi et panse mes blessures)

Lors de la prosternation, il écartait les bras qui ne touchaient pas ses côtes et il ne collait pas son ventre à ses cuisses

Puis il se prosternait comme la 1ere fois

18- Puis il relevait la tête et disait Allahou Akbar. Parfois, il s’asseyait (toujours sur son pied gauche) jusqu’à ce que chaque os revienne à sa place. Cette position est appelée « Djalsatoul Istirâha ». Les savants ont divergé là aussi : certains disent que c’est quand on est fatigué qu’on le fait ; d’autres pensent que c’est une sounna qu’il faut faire. Dieu est le plus Savant. car le prophète (psl) avait dit « Sallou Kamam Ra-aytoumouni Ousalli ». Puis il se levait en s’appuyant sur le sol. Là aussi, certains savants ont dit qu’il faut s’appuyer sur les mains ouvertes (paumes) ; d’autres pensent qu’on doit fermer les poings.

19- Et il faisait comme il a fait au 1er Rakkat, si ce n’est la durée.

20- Puis il s’asseyait pour le Tachahoud

21- Et quand la prière était de 2 Rakkats, il s’asseyait en faisant l’Ihtirâch ( comme il s’asseyait entre les 2 soudjoud).

22- Et il posait sa main droite sur sa cuisse droite et posait sa main gauche sur sa cuisse gauche. Il tendait son index droit et regardait celui-ci ; il bougeait l’index et faisait des invocations ; il a dit que l’index qui bouge est plus dur pour le diable qu’une barre de fer.
L’index doit être dirigé de haut en bas, sans sortir de la direction de la qibla, car lorsqu’on prie, tous les membres doivent êtres dirigés vers la qibla.


Après chaque 2 Rakkats, il faisait le Tahiyyat et priait sur lui-même et l’a légiféré sur sa communauté. Plusieurs versions du Tahiyyat existent, en voici une par exemple :
http://www.sajidine.com/les-piliers-de-lislam/salat/images/tashahoud1.gif

« At-Tahiyyâtou Lilâhi was-Sâlawâtou wat-Tayyibâtou,
as-Salâmou ‘alayka Ayyouhan Nabiyyou wa Rahtmatou-Lâhi wa Barakâtouhou,
as- Salâmou ‘Alayna wa ‘ala ‘lbâdillâh is-Salihina,
Ash-hadou an laa ILâha Illa-llâhou wa ash-Hadou anna Muhammadan ‘Abdouhou wa Rassoullouh. »

(Les salutations sont pour Allah, ainsi que les prières et les bonnes œuvres.
Que le salut soit sur toi, ô Prophète, ainsi que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions.
Que le salut soit sur nous et sur les serviteurs vertueux d’Allah.
J’atteste qu’il n’y pas de divinité digne d’adoration en dehors d’Allah,
Et j’atteste que Muhammad est Son serviteur et Son messager. )

http://www.sajidine.com/les-piliers-de-lislam/salat/images/tashahoud2.gif

« Allouhoumma Salli ‘ala Mouhammadin wa ‘ala Alî Mouhammadin,
kama sallayta ‘ala Ibrâhima wa ‘ala Alî Ibrâhima, Innaka Hamîdoun Majid.
wa Bârik ‘ala Mouhammadin wa ‘ala Âli Mouhammadin,
kama Bârakta ‘ala Ibrâhîma wa ‘ala Âli Ibrâhima, Innaka Hamidoun Majid »
(
Ô Seigneur, prie sur Muhammad et sur la famille de Muhammad
Comme Tu as prié sur Ibrâhim et sur la famille d’Ibrâhim,
Tu es certes Digne de louange et de glorification.
Ô Seigneur, accorde Tes bénédictions à Muhammad et à la famille de Muhammad
Comme Tu as accordé Tes bénédictions à IbrâhIm et à la famille d’Ibrâhim,
Tu es certes Digne de louange et de glorification. )

Il faisait d’autres invocations surtout celle ci-dessous où il demandait la protection contre 4 choses :
http://www.sajidine.com/les-piliers-de-lislam/salat/images/massih.gif

« Alâhoumma inni A’oudhou Bika min ‘adhabi Jahannami wa min ‘adhâb il-Qabr
wa min Fitnat-il-Mahyâ wal-Mamât, wa min Fitnat-il-Massîh id-Dajjâl »

(Ô Seigneur, je cherche refuge auprès de Toi contre le châtiment de l’enfer,
le châtiment de la tombe, l’épreuve de la vie et de la mort et l’épreuve du Faux Messie. )

23- Il faisait le Salam à droite puis à gauche.
Si la prière comporte de 3 ou 4 Rakkats, la dernière position assise est procédée comme suit : on s’assoit sur son saillant gauche, le pied gauche sous le tibia droit et les orteils du pied droits pointés vers la qibla.



Puisse Allah nous aider à ce que notre prière soit conforme à celle du prophète (psl) et qu’Allah nous l’accepte.

Paix sur vous.

lundi 6 juillet 2009

Le musulman et le Coran

Le Coran est la parole d’Allah transmise à l’ange Gabriel d’abord puis révélée au prophète (psl) chargé de le transmettre à son tour à sa communauté. Tout musulman doit s’y référer et en faire sa constitution. Depuis que Dieu a créé ce monde, de Adam au prophète Mouhamad (psl), Il a toujours érigé un code de conduite pour chaque génération en leur envoyant un Livre contenant Son programme et avec lui, un prophète pour étayer Ses propos. Le dernier de ces livres est le Coran, regroupant à la fois ce qui était déjà révélé dans les livres antérieurs, mais aussi certaines informations relevant de la vie future et la façon dont les hommes doivent vivre sur terre en parfaite harmonie avec leurs Seigneur et leurs semblables.

Nous constatons malheureusement de nos jours que les musulmans lisent peu le Coran sinon même pas, alors qu’ils devraient en faire leur viatique de tous les jours.
Méditons un peu sur ces quelques versets qui rappellent le caractère sacré et grandiose du Coran :

« Voici un Livre au sujet duquel il n'y a aucun doute; c'est un guide pour les pieux »
(S Baqara,V 2)

« Ô gens! Certes, une preuve évidente vous est venue de la part de votre Seigneur. Et Nous avons fait descendre vers vous une lumière éclatante. » (S Nissa, V 174)

« ... Une lumière et un Livre explicite vous sont certes venus d’Allah! Par ceci (le Coran), Dieu guide aux chemins du salut ceux qui cherchent Son agrément. Et Il les fait sortir des ténèbres à la lumière par Sa grâce. Et les guide vers un chemin droit » (S Mâ-ida, V 15-16)

« Voici un Livre (le Coran) béni que Nous avons fait descendre, confirmant ce qui existait déjà avant lui, afin que tu avertisses la Mère des Cités (la Mecque) et les gens tout autour. Ceux qui croient au jour dernier, y croient et demeurent assidus dans leur Salât» ( S An’am, V 92)

« Dieu a fait descendre le plus beau des récits, un livre dont (certains versets) se ressemblent et se répètent. Les peaux de ceux qui redoutent leur Seigneur frissonnent (à l'entendre); puis leurs peaux et leurs cœurs s'apaisent au rappel de Dieu. Voilà le (Livre) guide de Dieu par lequel Il guide qui Il veut. Mais quiconque Dieu égare n' a point de guide » (S Zoumar, V 23)

« Si Nous avions fait descendre ce Coran sur une montagne, tu l'aurais vu s'humilier et se fendre par crainte de Dieu. Et ces paraboles Nous les citons aux gens afin qu’ils réfléchissent »
(S Hachr, V 21)

« Un Messager, de la part de Dieu, qui leur récite des feuilles purifiées, dans lesquelles se trouvent des prescriptions d'une rectitude parfaite » (S Bayyinah, V 2-3)

 
 
« Non !...Je jure par les positions des étoiles dans le firmament. Et c’est vraiment un serment solennel, si vous saviez. Et c’est certainement un Coran noble, dans un Livre bien gardé, que seuls les purifiés touchent. C’est une révélation de la part du Seigneur de l’univers »

(S Wâqiya, V 75-80)



«  Ô gens ! Une exhortation vous est venue de votre Seigneur, une guérison de ce qui est dans les poitrines, un guide et une miséricorde pour les croyants. Dis : « Ceci provient de la grâce d’Allah et de Sa miséricorde ; voilà de quoi ils devraient se réjouir. C’est bien mieux que tout ce qu’ils amassent » (S Younouss, V 57- 58)
 
 « Puis, si jamais un guide vous vient de Ma part, quiconque suit Mon guide ne s’égarera pas ni ne sera malheureux. Et quiconque se détourne de Mon Rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne, et le Jour de la Résurrection Nous l’amèneront aveugle au rassemblement ». Il dira :

« Ô mon Seigneur, pourquoi M’as-Tu amené aveugle alors qu’auparavant je voyais ? » Allah lui dira : « De même que Nos signes (enseignements) t’étaient venus et que tu les as oubliés, ainsi aujourd’hui tu es oublié. Ainsi sanctionnons-Nous l’outrancier qui ne croit pas aux révélations de son Seigneur. Et certes, le châtiment de l’au-delà est plus sévère et plus durable
»

(S Tâhâ, V 123-127)

Ces quelques passages du Coran suffisent pour attirer l’attention de tout musulman sur l’importance capitale qu’on doit accorder à ce Livre. Le Coran est la lampe avec laquelle le musulman s’éclaire, à l’image de celui qui marche dans les ténèbres.
On peut également le comparer à des gens tombés dans un puits profond, espérant que quelqu’un, de passage, leur lancera une corde avec laquelle ils pourront remonter et être sauvés. Dieu leur lança alors cette corde (qu’est le Coran) pour les tirer de là. Le Coran est une corde dont Dieu tient l’une de ses extrémités ; quiconque tient sur l’autre bout, Dieu le tirera vers Lui et il sera sauvé aussi bien dans ce bas monde que dans l’autre.

Le prophète (psl) a également exhorté sa communauté de lire le Coran, d’en comprendre le sens,
de méditer sur ses versets et de l’appliquer dans leur vie de tous les jours. Il était, en lui-même, un coran ambulant. A travers plusieurs hadiths, il a parlé de ses mérites, dont en voici quelques uns :

Selon Aïcha, le prophète (psl) a dit : « Celui qui lit assidûment le Coran et qui excelle dans sa lecture, sera avec les nobles anges-Messagers qui ne font qu'obéir à leur Seigneur. Celui qui lit péniblement le Coran et en hésitant dans sa lecture aura quand même deux salaires : l’un pour la lecture et l’autre pour la peine qu’il a à lire correctement ». (Boukhâri, Mouslim)

Selon Ibn Omar, le prophète (psl) a dit : « La jalousie n'est permise que dans deux cas :
- Un homme à qui Allâh a donné d'apprendre le Coran et de passer des heures de la nuit et du jour à le lire et à méditer sur son contenu.
- Un homme à qui Allâh a donné une fortune qu'il ne fait que dépenser (dans le bien) de nuit et de jour
». (Boukhâri, Mouslim)

Abou Oumâma rapporte : « J'ai entendu le prophète (psl) dire : « Lisez le Coran car il viendra le jour de la résurrection comme intercesseur pour les siens ». (Mouslim)


An-Nawâs Ibn Sam'an a dit : J'ai entendu le prophète (psl) dire : « Le jour de la résurrection on fera venir le Coran et les siens qui le mettaient en pratique dans ce bas-monde. Il est précédé par les sourates "Baqara" et "Al Imran" qui viendront disputer en faveur de celui qui les lisait et appliquait leurs principes ». (Mouslim)



Selon Abdoullâh Ibn Amr Ibn Al-As, le prophète (psl) a dit : « On dira (le jour du jugement dernier) au lecteur assidu du Coran : "Lis et monte (les degrés du Paradis). Récite clairement comme tu le faisais dans le bas-monde. Ta place au Paradis te sera fixée au dernier verset que tu liras »
(Abou Dâwoûd , Tirmizi)

Selon Ibn Mas'oûd, le prophète (psl) a dit : « Celui qui lit une seule lettre du Coran s'inscrit une bonne action et la bonne action a dix fois son salaire. Je ne dis pas que "Alif, Lam, Mim" est une lettre, mais Alif ( أ ) est une lettre, Lam ( ل ) est une lettre et Mim ( م ) est une lettre ». (Tirmizi, Ibn Mâja)

Selon Abou Musa Al Ash’ari, le prophète (psl) dit : « L’image du Croyant qui lit le Coran est celle de l’orange : son odeur est suave et sa saveur est suave. L’image du Croyant qui ne lit pas le Coran est celle de la datte : elle n’a pas d’odeur et son goût est sucré. L’image de l’hypocrite qui lit le Coran est celle de la plante aromatique : son odeur est bonne mais son goût est amer. L’image de l’hypocrite qui ne lit pas le Coran est celle de la coloquinte : elle n’a pas d’odeur et son goût est amer ». (Boukhari, Mouslim)

En examinant de près ce hadith, on voit que le croyant est soit un lecteur du Coran soit il ne l’est pas :

Si c’est un lecteur du Coran, il est à l’image de l’orange, (c’est à dire le fruit), son parfum et son goût sont suaves. En effet sa propre personne est saine ainsi que son cœur. En lui il y a du bien et les autres pourront en tirer profit. De plus il est de bonne compagnie. Comme a dit le prophète (psl) :
« L’image de la bonne compagnie est comme celle du vendeur de parfum : il peut te vendre son parfum, il peut t’en donner ou sentir chez lui ce bon parfum » (Boukhari, Mouslim)
Ainsi le croyant qui lit le Coran apporte un bien en tout : pour sa propre personne et pour les autres.
Il est comme l’orange, elle a une odeur suave et son goût est délicieux.

Quand au croyant qui ne lit pas le Coran, il est à l’image de la datte. Son goût est sucré mais elle ne dégage aucun parfum comme c’est le cas pour l’orange. Le prophète (psl) ne lui a pas reconnu cet attribut dans la mesure où son odeur n’est pas apparente ni claire, bien que toute chose ait une odeur. Ainsi la datte ne possède pas de parfum agréable (que les gens peuvent sentir), bien que son goût reste sucré. Celui qui au contraire lit le Coran est bien plus meilleur que celui qui ne le lit pas. Quant à la signification de "il ne lit pas le Coran", il s’agit du fait que (ce croyant) ne connait pas le livre d’Allah et n’en apprend pas le sens.

L’image de l’hypocrite qui lit le Coran est celle de la plante aromatique, son parfum est agréable mais son goût est amer. En effet, l’hypocrite en lui même est mauvais, il n’y a pas de bien en lui. L’hypocrite est celui qui montre en apparence son islam, mais en réalité il cache la mécréance dans son cœur. On trouve des hypocrites qui psalmodient et récitent soigneusement le Coran ; ceux-là, comme a dit le prophète (psl) concernant les khawaridj : « ils lisent le Coran mais leur récitation ne dépasse pas leur gosier » (Boukhari, Mouslim). Le prophète (psl) les a comparés à cette plante aromatique dont l’odeur est agréable. En effet ils (les hypocrites) présentent une belle image par le Coran qu’ils ont en leur possession. Mais cette plante a un goût amer comme ce qu’ils cachent, ce qui est ignoble et comme leur intention corrompue.

Quant à l’hypocrite qui ne lit pas le Coran, le prophète (psl) l’a comparé à la coloquinte. Sa saveur est amère et elle n’a pas une bonne odeur. Cet hypocrite n’a aucun bien en lui et ne possède pas le Coran duquel les gens peuvent tirer bénéfice.

Avant de terminer, voici quelques recommandations pour celui qui veut tirer profit de la lecture du Coran :

1- S’éloigner des péchés : (selon Wakî, « le Coran est une lumière émanant d’Allah ;
et la lumière divine n’est pas donnée à un pécheur.

2- Laver le cœur de la rancune et de l’association (chirk), et la langue de la médisance ou du mensonge. Ne pas toucher le Coran lorsqu’on est en état d’impureté

3- Etre en état de pureté (ablution ou grand lavage) ;

4- Faire face à la qibla

5- Articuler correctement (apprendre les règles de Tajwiid). Dieu dit à ce propos :
« Et récite le Coran lentement et clairement » (S Mouzammil, V 4)

6- Eviter de mettre le Coran qui est récité pendant qu’on discute d’autre chose sans y prêter attention ; ou dormir et laisser la radio réciter le Coran . Dieu dit à ce propos :
« Et quand on récite le Coran, prêtez-lui l’oreille attentivement et observez le silence, afin que vous obteniez la miséricorde d’Allah » (S A’raf, V 204)

7- Eviter de le poser par terre ; le poser sur un objet surélevé, car c’est la parole du Créateur.


Le musulman doit donc veiller à lire assidûment le Coran et à le lire correctement, car il sera, le jour de la résurrection, un argument pour nous ou contre nous.
Puisse Allah nous aider à faire partie de ceux à qui le Coran viendra témoigner en leur faveur.

Paix sur vous

Femme musulmane ! Attention…

Le Coran accorde une grande considération à la femme musulmane puisque la quatrième sourate du Livre d’Allah porte son nom : Sourate Les Femmes. L’histoire de femmes modèles telles Assiya, Mariame et d’autres, est rappelée dans le Coran afin que toute femme aspirant à la perfection puisse s’inspirer de ces dames vertueuses. Dieu a promis le Paradis à toute personne, homme ou femme, qui croit en Dieu. Allah dit à ce propos :

« Les Musulmans et Musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d’aumône, jeûneurs et jeûneuses, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d’Allah et invocatrices : Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense » (S Ahzâb, V 35)

Malheureusement, ce à quoi nous assistons de nos jours est plus que déplorable. Bon nombre de femmes musulmanes ont perdu leurs repères et ont fini par adhérer au programme que satan leur a intelligemment concocté. Qu’Allah nous vienne en aide !

Dans les lignes qui suivent, nous attirons l’attention de la femme musulmane sur quelques faits d’usage courant, insignifiants même aux yeux de certaines femmes, mais dont le péché est énorme puisqu’il peut empêcher l’accès au Paradis.

1- La femme et le parfum

Il est interdit pour la femme de sortir parfumée pour se rendre au marché, au travail, à l’école, etc.
En effet, le prophète (psl) a dit : « Lorsque la femme se parfume et passe à côté d’une assemblée, elle est considérée comme telle », c’est-à-dire fornicatrice, en raison de la séduction qu’elle peut causer.
(
Rapporté par Tirmizî dans le chapitre du bon comportement (n°2786) qui dit que ce hadith est Hassan Sahîh, par Abû Dâwûd dans le chapitre des femmes qui cherchent à imiter les hommes (n°4174 et 4175), et par An-Nassâ’î dans le chapitre de la parure (8/153).

Cependant, si la femme est accompagnée en voiture de telle manière que son parfum n’est senti que par un proche (c’est-à-dire par une femme, ou un homme faisant partie de ses Mahârim), et qu’ensuite, elle descend vite pour entrer dans l’école ou son lieu de travail sans qu’il n’y ait d’hommes autour d’elle, alors il n’y a pas de mal à ce qu’elle se parfume. En effet, aucun inconvénient n’est engendré par cela, car la femme est considérée dans sa voiture comme dans sa maison. C’est pour cette raison qu’il n’est pas permis à un homme de laisser sa femme ou toute autre femme sous sa tutelle prendre la voiture toute seule avec un chauffeur car ceci est considéré comme un isolement en tête-à-tête interdit en islam. Dans le cas où la femme passe à côté des hommes, il n’est pas permis qu’elle se parfume.

Aussi, la femme ne doit pas se parfumer lorsqu’elle se rend à la mosquée, car le prophète (psl) a dit à ce propos : « Que toute femme qui touche à un parfum n’assiste pas à la prière d’Ishâ avec nous. »
(Rapporté par Mouslim dans le chapitre de la prière (n°444)

On a rapporté qu’Abou Houreyra rencontra une femme dont son parfum fut répandu. Il lui demanda : « Ô servante du Tout Puissant, étais-tu à la mosquée ? »- oui, répondit-elle. « T’es-tu parfumée ? »
- oui, dit-elle. Et Abou Houreyra de poursuivre :

« J’ai entendu mon bien aimé Aboul Qassim (c'est-à-dire le prophète (psl) ) dire : « Dieu n’accepte pas la prière d’une femme dans la mosquée après s’être parfumée jusqu’à ce qu’elle revienne chez elle et fasse une lotion comme celle pour se purifier de ses menstrues »

Il est également interdit aux femmes de marcher au milieu de la chaussée, car c’est un acte qui est considéré comme la parure. A ce propos, Hamz Ben Abou Oussayd Al Ansari rapporte que son père a entendu le prophète (psl), alors qu’il venait de sortir de la mosquée et les hommes se mêlaient aux femmes, dire : « Restez derrière les hommes, il ne vous convient plus de marcher au milieu de la chaussée, plutôt aux bords de la route ». Les femmes marchaient ainsi et il arrivait parfois que le vêtement de l’une d’elles s’accrochait au mur.

2- La femme et les habits serrés ou transparents

Il est permis à la femme de porter tout habit conforme aux habitudes et religieusement licite.
Par contre, il ne lui est pas permis de porter des parures interdites, comme des tissus transparents qui laissent transparaître la peau ou un vêtement serré montrant ses formes, car ceux-là sont compris dans le hadith du prophète (psl) qui dit :
«Il y a deux catégories des gens de l’Enfer que je n’ai pas encore vues : des femmes dévêtues bien que vêtues, séductrices et faciles à séduire. Elles portent une coiffure haute comme la bosse recourbée des chameaux à longs cous. Elles n’entreront pas au Paradis et n’en sentiront même pas l’odeur, bien que celle-ci soit sentie d’une distance de tant à tant »
(Rapporté par Muslim dans le chapitre du vêtement
et celui de la description du paradis et de ses délices (n°2128)

3- Le rajout de cheveux

Le rajout de cheveux n’est pas permis, et il n’y a pas de différence entre les cheveux naturels des fils d’Adam et toute autre chose avec quoi les cheveux sont raccordés ( mèches, greffages, etc.).

Asma Bin Abibakr rapporte : « Une femme est venue au prophète (psl) et a dit : « Oh Messager d’Allah ! J’ai une fille qui est jeune mariée atteinte par la rougeole qui lui a lacéré les cheveux, est-ce que je peux lui en rajouter ? ». Il répondit :
« Allah a maudit celle qui raccorde et celle qui se fait raccorder. »
(Mouslim)

4- Le port de la perruque

Il est vrai que chacun des deux époux doit se parer pour l’autre, afin de faire durer l’amour entre eux et consolider leur relation, mais ceci doit rester dans les limites de ce qu’a autorisé la Loi musulmane, sans rentrer dans ce qu’elle a interdit.

Le port de la perruque est apparu tout d’abord parmi les mécréantes, qui se sont distinguées par cette chose considérée comme faisant partie de leurs parures. Elle est même devenue un de leurs signes distinctifs. Par conséquent, le fait de porter une perruque et de l’utiliser comme parure, même devant son mari, c’est chercher à ressembler aux mécréantes.
Or, le prophète (psl) a interdit cela en disant :
« Celui qui cherche à imiter un peuple en fait partie. »
(Rapporté par Abû Dâwûd dans le chapitre du vêtement (n°4031), et par Ahmad (n°2/50). )

5- Les méfaits des coiffeuses

Les salons de coiffure poussent de nos jours comme des champignons. C’est parce qu’ils sont très fréquentés par les femmes qu’ils ont connu un essor fulgurant en si peu de temps.
Ces coiffeuses apportent aux femmes des styles semblables à ceux des mécréants, dans la coiffure ou autre. Il est bien connu que ceci est interdit car il constitue une imitation des mécréants, et « Celui qui cherche à ressembler à un peuple en fait partie », comme l’a dit le prophète (psl).
Leur travail coûte beaucoup d’argent, sans qu’il y ait d’intérêt, mais, ce sont au contraire des choses nuisibles. En effet, cette femme qui coiffe les cheveux des croyantes selon les styles des mécréantes et des perverses, leur demande sûrement des sommes exorbitantes, et l’on en récolte aucun avantage.

6- Le port du pantalon pour la femme

Il ne convient pas à la femme de porter des vêtements moulants qui montrent les formes de son corps, car ceci est une cause de tentation. Or, le pantalon est généralement serré et montre les parties du corps qu’il enveloppe et couvre. Sauf si elle porte un pantalon et met pardessus un habit le couvrant jusqu’aux pieds. Il se peut également que le port du pantalon par la femme soit considéré comme une imitation de la femme aux hommes, alors que le prophète (psl) a maudit les femmes qui cherchent à imiter les hommes.

Nous lançons donc un appel aux hommes musulmans pour les exhorter à assumer leurs responsabilités vis-à-vis de ceux qui sont sous leur tutelle, à savoir, leurs enfants, leurs filles ou leurs garçons, leurs femmes ou leurs sœurs. Ils doivent craindre Allah vis-à-vis de leur responsabilité, et ne pas laisser les femmes faire ce qu’elles veulent alors que le prophète (psl) a dit à leur propos : « Je n’ai pas vu des diminuées en raison et en religion aussi capables que l’une de vous pour détourner l’intelligence d’un homme déterminé. »
Rapporté par Bukhârî dans le chapitre de la croyance (n°304) et Muslim dans le livre de la croyance (n°80).

Les musulmans ne doivent pas se laisser entraîner derrière ces styles d’habits qui nous proviennent d’ici ou d’ailleurs. Beaucoup de ces styles sont incompatibles avec le style islamique qui assure la couverture parfaite de la femme, contrairement aux habits courts, très serrés ou légers. D’ailleurs, le pantalon fait partie de ces habits, car il montre les formes des pieds, du ventre, de la taille, et de la poitrine de la femme. Celle qui le porte entre bien dans la description du hadith authentique :
« Il y a deux catégories des gens de l’Enfer que je n’ai pas encore vues : des femmes dévêtues bien que vêtues, séductrices et faciles à séduire. Elles portent une coiffure haute comme la bosse recourbée des chameaux à longs cous. Elles n’entreront pas au Paradis et n’en sentiront même pas l’odeur »

7- Le vernis à ongles et laisser pousser ses ongles

Le fait de laisser pousser ses ongles est contraire à la Sunna. Le prophète (psl) a dit en effet : « Cinq actes font partie de la saine nature : la circoncision, se raser les poils du pubis, tailler la moustache, épiler les aisselles et se couper les ongles. »
(Rapporté par Bukhârî dans le chapitre du vêtement (n°5889), et par Muslim dans le chapitre de la purification (n°257).


D’ailleurs, il n’est pas permis de laisser les ongles plus de quarante jours sans les couper.
En outre, Anas a dit : « Le prophète (psl) nous a prescrit un délai pour tailler la moustache et couper les ongles, pour épiler les aisselles et raser les poils du pubis. Il nous a ordonné de ne pas laisser s’écouler plus de quarante jours sans le faire. » Rapporté par Muslim dans le chapitre de la purification (n°258).

Le fait de se laisser pousser les ongles fait ressembler la personne aux animaux et à certains mécréants. Quant au vernis à ongles, il vaut mieux l’éviter ou alors, il faut l’enlever à chaque fois qu’on fait ses ablutions, car il empêche l’eau d’être en contact direct avec l’ongle.


8- Les cils artificiels

Il est connu de nos jours également que certaines femmes, pour les besoins de la mode ou autre, rasent leurs cils (naturels) pour en tracer d’autres (artificiels). Or, le prophète (psl) a maudit celle qui épile les sourcils et celle qui demande à ce qu’on lui épile. La malédiction signifie l’éloignement de la miséricorde d’Allah, et à ce propos, je ne pense pas qu’un croyant ou une croyante acceptera de faire quelque chose qui va causer l’éloignement de la miséricorde d’Allah le Tout-Puissant, de lui ou d’elle.

9- Le tatouage

L'islam proscrit le tatouage. Le tatouage est une marque satanique, cause de malédictions, les ablutions rituelles n'ont aucun effet sur la peau tatouée".

Satan avait juré devant Dieu qu’il égarerait les hommes et les ferai changer la création d’Allah. Dieu relaya ses propos dans le Coran en ces termes : « Je les éloignerai du droit chemin, je les pousserai à aimer la vie et ses séductions, je leurs ordonnerai de perforer les oreilles des animaux et je leurs ordonnerai de changer la création de Dieu. Celui qui suivra ces conseils de Satan et laissera ceux du bon Dieu sera passible d'une grande perte ».(S Nissâ, V 119).

D'après Tabarî, commentateur du Coran, l'expression coranique "changer la création de Dieu", veut dire "pratiquer la castration". L'explication du terme "changer la création du Dieu" signifie le tatouage d'après El Hassan El Basri.

Le mot tatouage ne se retrouve clairement énoncé que dans les hadiths du prophète (psl) qu'on doit suivre à la lettre, comme le rappelle le Coran : « Ce que vous rapporte le prophète prenez- le et ce qu’il vous interdit abstenez-vous en » (S Hachr, V 7)

Le prophète (psl) a dit : « Dieu a maudit celles qui se tatouent, celles qui tatouent, celles qui s 'épilent le visage, celles qui liment leurs dents pour les séparer afin de paraître belle, celles qui procèdent dans le but de changer la création de Dieu » (Boukhari, H N° 4604 et 4605)

10- Le port des lentilles de couleur pour embellir les yeux

Il est devenu comme un effet de mode chez certaines femmes de mettre des lentilles pour changer la couleur de leurs yeux. Si c’est un cas de force majeure comme la maladie par exemple suite à une prescription médicale, il n’y a pas de mal à porter des lentilles pour celui qui en a besoin. Sinon, il vaut mieux s’en abstenir, surtout si leur prix est élevé. Le cas échéant, ces dépenses relèvent du gaspillage qui est prohibé. En outre, c’est une façon de tricher avec la réalité en montrant ses yeux sous un autre aspect que leur aspect naturel, et cela sans raison valable.
Un musulman ne doit pas tricher.

11- S’épiler les bras et les jambes

Certaines se font épiler les bras ou les jambes chez les coiffeuses. Ceci n’est permis qu’en cas de besoin, ce qui n’est certainement pas le cas ici. Et puis, quel intérêt y a-t-il à transformer la femme en poupée de caoutchouc sans aucun poil ? Qu’est ce qui nous assure que l’épilation de ces poils qu’Allah a mis avec Sa sagesse, ne va pas nuire à la peau, même si c’est à long terme ?

De plus, on ne sait jamais, il se peut que la raison soit du côté des savants qui pensent que l’épilation des tibias, des cuisses et du ventre n’est pas permise, car ces poils sont la création d’Allah et leur épilation est une altération de la création d’Allah. Allah Tout-Puissant nous a informés que cette altération de la création est une obéissance à Satan. D’ailleurs, ni Allah, qu’Il soit élevé, ni Son prophète (psl), n’ont ordonné à ce que ces poils soient ôtés, et par conséquent, la règle de base d’interdiction reste valable. Tel est l’avis de certains savants. Même ceux qui pensent que l’épilation est permise, ne disent nullement que le fait d’épiler ces poils ou de les laisser sont des actes équivalents du point de vue juridique. Ils disent qu’il est mieux et plus pieux de laisser ces poils dans leur état, même si l’épilation n’est pas interdite car les preuves de l’interdiction ne sont pas très fortes.


Nous conseillons aux hommes et aux femmes de ne pas se laisser tromper par ce genre de choses. Je pense qu’il faut boycotter ces coiffeuses et que les femmes doivent se limiter aux soins d’esthétique qui ne nuisent pas à la religion et qui ne conduisent pas à commettre l’interdit qui consiste à ressembler aux mécréants.

Si Allah, qu’Il soit glorifié et élevé, veut qu’il y ait de l’affection entre les deux époux, ceci n’aura pas lieu en désobéissant à Allah, mais en Lui obéissant et en observant la pudeur et la retenue.

12- La dépigmentation de la peau (Khessal)

Un autre mal de société que nous vivons de nos jours : ces femmes qui se dépigmentent la peau pour la rendre plus claire, pensant ainsi plaire aux hommes, même s’il faut enfreindre les lois d’Allah. Dieu a interdit à ce qu’on transforme Sa création, qui est déjà parfaite : « Nous avons créé l’homme dans la forme la plus parfaite » (S Tîn, V 4)
Certaines femmes pensent que c’est leur mari qui leur fera entrer au Paradis. Grosse erreur !
Elles n’ont peut-être pas compris le sens du hadith du prophète (psl) qui, d’après Abdourahmane Ibn Awf, a dit : « Si une femme accomplit les cinq prières, jeûne le mois de Ramadan, préserve son sexe et obéit à son mari, on lui dira : « Entrez dans le paradis par la porte de ton choix ».
(rapporté par l’imam Ahmad, 1573 et cité dans Sahih Al-Djami, 660)
Or, elle obéit à son mari seulement en se conformant à la loi d’Allah et non en la transgressant.

13- La femme et le voile

Bon nombre de femmes musulmanes et pubères ne se voilent pas. Or, le port de voile n’est pas une fantaisie, ni un effet de mode, mais une obligation pour toute femme musulmane majeure. Allah dit à ce propos :

« Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en parait et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Allah, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès » (S Noûr, V 31)

Ce verset interdit aux femmes de regarder avec volupté les hommes qui ne sont pas leurs maris.
A ce propos, Oum Salama raconte : « Etant chez le prophète (psl) avec Maimouna (toutes deux épouses du prophète (psl), Ibn Oum Maktoum entra chez lui après que nous reçûmes l’ordre de nous voiler. Le prophète (psl) nous dit alors : « Voilez-vous ! ». Je lui répondis :
« Ô Messager de Dieu, cet homme est un aveugle, il ne nous connait ni nous voit ». Il répondit : « Et vous, êtes-vous aveugles ? Ne le voyez-vous pas ? »
Cependant, il est permis à la femme de regarder les hommes sans les convoiter, comme il est cité dans Boukhari que Aisha, la mère des croyants, regardait les Abyssinins qui jouaient dans la mosquée en manipulant leurs sabres. Le prophète (psl) se tenait devant elle pour la soustraire aux regards des hommes.

Dans un autre verset, Dieu dit :
« Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux » (S Ahzâb, V 59)

Dieu, s’adressant aux femmes du prophète (psl), leur interdit de s’exhiber et leur recommande d’avoir un langage décent avec les hommes, de peur de ne pas les séduire. Ceci reste valable pour toute autre femme musulmane qui veut pratiquer sa religion convenablement. Allah dit :
« Ô femmes du Prophète ! Vous n’êtes comparables à aucune autre femme. Si vous êtes pieuses, ne soyez pas trop complaisantes dans votre langage, afin que celui dont le cœur est malade (hypocrite) ne vous convoite pas. Et tenez un langage décent. Restez dans vos foyers ; et ne vous exhibez pas à la manière des femmes d’avant l’Islam (Jâhiliyya) »
(S Ahzâb, V 32-33)

Les savants du Tafsîr (l’explication du Coran) disent que l’exhibition est le fait de mettre en valeur les points de beauté et de séduction de la femme.
Selon Ibn Abbass, la règle générale est que la femme ne peut découvrir que son visage et les mains. On peut aussi se référer à ce hadith rapporté par Abou Daoud d’après Aisha qui dit : « Asma la fille d’Aboubakr entra chez le prophète (psl) en portant des vêtements minces et transparents. Il se détourna d’elle et dit : « Ô Asma, sache que lorsqu’une femme atteint l’âge de puberté, il ne lui convient de montrer que son visage et ses mains » (Abou Daoud).

Aisha disait : « qu’Allah fasse miséricorde aux femmes des Ansars. Je n’ai jamais vues des femmes aussi prêtes à se conformer à la loi d’Allah. Lorsque le verset sur la voile fut révélé, et que leurs maris leur en ont fait connaissance, chacune d’elles se voila la tête et la poitrine et, en priant derrière le prophète (psl), elles parurent comme une bande de corbeaux ».

La femme par contre peut ne pas porter de voile devant son mari, son père, son frère, ou toute autre personne dont le mariage est interdit entre eux. En effet, on peut tirer argument de ce hadith rapporté par Abou Daoud d’après Anas qui dit : « le prophète (psl) se rendit chez sa fille Fatima en lui amenant un esclave, alors que celle-ci portait un vêtement tellement court de sorte que si elle voulait en couvrir la tête elle laissait les pieds découverts, et si elle voulait en couvrir les pieds la tête restait à découvert.
Le prophète (psl), remarquant sa perplexité, lui dit : « il n’y a aucun mal à ce que tu restes comme tu étais, nous ne sommes que ton père et ton esclave » (Abou Daoud).

La femme doit se couvrir et se voiler lorsqu’elle est en présence d’un homme ou plus qui ne font pas partie de ses Mahârim. En effet, Dieu dit, s’adressant aux femmes du prophète (psl) :
« Et si vous leur demandez (à ses épouses) quelque objet, demandez-le leur de derrière un rideau : c’est plus pur pour vos cœurs et leurs cœurs » (S Ahzab, V 53)

Il est donc plus pur pour les cœurs des hommes et des femmes que celles-ci respectent le voile et s’éloignent de l’exhibition de leurs atours ; ainsi, elles ne seront pas tentées elles-mêmes et elles ne tenteront personne

Les ennemis des musulmans ne cessent de comploter contre l’islam et les musulmans, sans relâche, par tous les moyens. Aucun de nous n’ignore que les mécréants ont colonisé de nombreux pays musulmans par la puissance des armes, et lorsqu’Allah, qu’Il soit élevé, les a faits sortir, ils ont voulu garder leur emprise sur ces pays en essayant de corrompre leurs idées et leurs mœurs. Allah, le Tout-Puissant, dans Son Livre, et le prophète (psl), dans sa Sunna, nous ont mis en garde contre le fait d’imiter les mécréants dans les habitudes qui leur sont propres. Allah, le Tout-Puissant, dit : « Ne suivez pas les passions des gens qui se sont égarés avant cela, qui ont égaré beaucoup de monde et qui se sont égarés du chemin droit. » (S Mâ-ida, V 77)

Il dit aussi :

« Ô vous qui avez cru ! Ne prenez pas pour alliés Mon ennemi et le vôtre, leur offrant l’amitié, alors qu’ils ont nié ce qui vous est parvenu de la vérité. » (S Moumtahana, V 1)


Et Il dit encore :

« Ô les croyants ! Ne prenez pas pour alliés les juifs et les chrétiens ; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d’entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes. » (S Mâ-ida, V 51)

Nous n’avons pas cité ces quelques versets pour insinuer que certaines femmes musulmanes contemporaines ont réellement pris les juifs, les chrétiens et les ennemis d’Allah pour alliés, mais nous rappelons simplement que le fait qu’elles cherchent à les imiter dans leurs habits et leurs apparences, pourrait les conduire à les prendre vraiment pour des alliés qu’elles aiment et vénèrent, et dont elles suivent la voie malgré tout. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Prophète (psl) a dit : « Celui qui cherche à imiter un peuple en fait partie. »
(Rapporté par Ahmad (n°2/50, 92).

Les musulmans, et spécialement les hommes doués de raison et de sagesse, doivent craindre Allah le Tout-Puissant vis-à-vis de ces femmes. Les hommes doivent empêcher ces femmes de suivre aveuglément ces nouvelles modes, par lesquelles ceux qui les ont créées et qui en font la promotion veulent nous faire oublier Allah le Tout-Puissant, et nous faire oublier ce pour quoi nous avons été créés. Ils veulent que notre principal souci soit l’attachement à ces choses et au changement des styles de mode qui ne nous apportent que le mal et la corruption. Ils veulent par-là que le principal souci de l’homme dans cette vie soit l’assouvissement de ses désirs sexuels et alimentaires.

Chère sœur, médite un peu sur ta vie et fais ton autocritique. Le combat n’est pas perdu d’avance. Reviens sur tes pas, repente-toi, éloigne-toi des interdits, tu trouveras ton Seigneur plein de pardon et de miséricorde. Il te guidera alors et tu atteindras les hautes stations. Que ce bas monde, finissant du reste, ne te détourne pas de ce pour quoi tu as été créé.
Mieux vaut tard que jamais…

Paix sur vous